Enampore

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Enampore (ou Enampor) est un village du Sénégal, situé en Basse-Casamance, entre Oussouye et Ziguinchor.

Sommaire

  

Histoire

Le village se trouve au cœur du Mof Awi (ancien royaume du Bandial).

Il a commencé à faire parler de lui dans les années 1970, notamment en 1973 lorsque s'est créé à Enampore le premier des Campement ruraux intégrés (CRI), une formule qui s'est répandue avec succès en Casamance.

En 1974, les villageois ont construit une grande case à impluvium sur le modèle de l'architecture traditionnelle qui a été reconstruite après l'incendie qui l'a ravagée en 1987.

En 2005, un Collège d'enseignement moyen (CEM) a été créé.

Administration

Enampore est le chef-lieu de la communauté rurale de Enampore, située dans l'arrondissement de Nyassia et le département de Ziguinchor, une subdivision de la région de Ziguinchor.

Géographie


Les localités les plus proches sont Batinière, Séléki, Kamogueul et Essyl.

Physique géologique

Le village se trouve non loin de la rive gauche du fleuve Casamance.

Aux alentours la forêt est dense, constituée surtout de fromagers, de rôniers et de baobabs. Des bois sacrés abritent le site royal du royaume d’Affilédio.

La mangrove à palétuviers est également présente.

Cependant, au cours des deux dernières décennies, la région – traditionnellement la plus luxuriante du pays – a enregistré des déficits pluviométriques qui ont eu des conséquences néfastes sur l'environnement naturel, telles qu'une salinité excessive de la mangrove ou l'acidité de l'eau et de la terre.

Population

La population est d'origine diola. Enampore fait partie des quelques villages où l'on parle encore la langue bandial.

Selon le PEPAM (Programme d'eau potable et d'assainissement du Millénaire), Enampore compte 347 personnes et 48 ménages.

Économie

Les ressources du village reposent principalement sur la riziculture – souvent confiée aux femmes –, mais on plante aussi d'autres céréales, moins gourmandes en eau telles que le mil, ainsi que des légumes. Les hommes récoltent le vin de palme.

La pêche au diapang et le ramassage des huîtres font également partie des activités traditionnelles.

L'architecture diola – les célèbres cases à impluvium  (1) – constituant un centre d'intérêt majeur pour le tourisme de découverte, elle contribue grandement au succès des campements, d'autant plus que deux des trois cases d'Enampore sont utilisées pour l'hébergement.

L'artisanat (vannerie, sculpture sur bois, poterie, tissus  (2)) s'en trouve également encouragé.

Jumelages et partenariats

Des liens privilégiés existent avec la commune de Pornichet.

Notes

  1.  (↑) Un dossier a été déposé auprès de l'UNESCO en 2005 en vue d'obtenir l'inscription des cases de la région sur la liste du Patrimoine mondial.
  2.  (↑) À noter qu'un pagne diola d'Enampore, teint à l'indigo, est présenté au Musée de l'impression sur étoffes de Mulhouse.

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) Joseph Sagna, L'Organisation socio-politique des Diola (Bandial et Bayote) : étude diachronique, thèse, Université de Paris V, 1986
  • (fr) Constant Van den Berghen et Adrien Manga, Une introduction à un voyage en Casamance : Enampor, un village de riziculteurs en Casamance, au Sénégal, L’Harmattan, 2000, 292 p. (ISBN 2-7384-7961-8)
  • (fr) Palmeri, Paolo. – Retour dans un village diola de Casamance. Chronique d’une recherche anthropologique au Sénégal. Harmattan, 2000.

Liens externes