La faune de Casamance

La Casamance, y compris dans les environs directs du Cap Skirring et de Ziguinchor, abrite un très grand nombre d'espèces animales. Apercevoir un singe, un caméléon ou un calao est une chose tout à fait courante autant pour les villageois que pour les touristes qui ont même souvent l'occasion d'en voir devant leur chambre. Les forêts classées de Casamance sont nombreuses et bien protégées, notamment grâce au fait qu'elles sont souvent des lieux sacrés. Des parcs et réserves comme le Parc National de Basse-Casamance ou la réserve des îles Karone sont censés protéger strictement la faune et la flore. Une partie de la zone maritime du Cap Skirring est elle aussi protégée. Dans la pratique, le parc de Basse-Casamance est fermé depuis bientôt 20 ans car il est miné, et le parc des îles Karone ne doit son activité touristique qu'à la renommée de ses plantations illégales de cannabis. Toutefois, ces parcs ne sont évidemment pas clos et l'ensemble des espèces présentes dans ces sanctuaires protégés est visible également à l'extérieur.

Les différents écosystèmes (forêts, mangroves, littoral et vergers) offrent chacun un habitat particulier pour plusieurs reptiles, poissons, mammifères, insectes et oiseaux.

Quelques animaux de Casamance
EN VERT CEUX QUE VOUS VERREZ A COUP SÛR
EN ORANGE CEUX QUE VOUS VERREZ PEUT-ÊTRE
EN ROUGE CEUX QUI ONT PROBABLEMENT DISPARU

Le singe vert
Le singe vert (vervet)
Le pata
Le pata
Le babouin
Le babouin

Galago de Demidoff

Mone de Campbell

Colobe bai
La panthère
La panthère
La mangouste
La mangouste
Le crocodile
Le crocodile
Le varan
Le varan
Le caméléon
Le caméléon
Le mamba
Le mamba

Le python sebae
Le Cobra
Le Cobra

Le serval

Hyène tachetée
Le buffle
Le buffle nain
Le chacal
Le chacal

Le porc-épic
La civette
La civette

Guib harnarché

Céphalophe de Grimm
L'oryctérope
L'oryctérope
Le lamantin
Le lamantin

Agouti (aulacode)
Le Calao
Le Calao
Le flamant rose
Le flamant rose
Le pélican (gris et blanc)
Le pélican (gris et blanc)

Sterne royale
Le vautour
Le vautour
La spatule africaine
La spatule africaine

La sterne caspienne

Parc national de Basse Casamance Situé à la frontière avec la Guinée-Bissau, l'entrée du parc national de Basse-Casamance se situe dans le village d’Oussouye, à une vingtaine de minutes du Cap Skirring. Cette zone est recouverte par la forêt la plus dense du pays, dernier vestige de la forêt guinéenne primaire. Ses immenses fromagers, ses lianes et surtout sa faune rappellent plutôt les forêts sierra-léonnaises que celles d’un pays du Sahel. Elle abrite en effet des panthères, des servals, des herbivores divers (gazelles, phacochères, biches ...), plusieurs espèces de singes et des reptiles impressionnants tels que les varans, les crocodiles et les dangereux mambas.

Plusieurs postes d'observation étaient jadis aménagés dans la forêt, au bord des marigots mais ils ont été utilisés par les forces en présence comme position de tir pour éliminer l'ennemi. Ce parc d’une superficie de 5000 hectares créé en 1970 comprend en outre au sud de Kabrousse une réserve maritime qui s’étend jusqu’à douze kilomètres au large des côtes. Malgré toutes ces merveilles et pour une durée indéterminée la question de la visite ne se pose pas. En effet, selon les militaires, quelques dizaines de rebelles irrédentistes y auraient trouvé refuge. Tous les chemins d’accès sont donc fermés et un planton y monte la garde. Et croyez-en notre expérience, n’essayer pas d’y pénétrer par un des nombreux mini-chemins forestiers car vous risqueriez d’y recevoir une balle .... de militaires sénégalais ! De plus, quelques zones demeurent minées malgré les campagnes de déminage de ces dernières années.

Parmi les espèces notables du parc il y a bien-sûr les singes. C'est d'ailleurs ici qu'on retrouve le plus grand nombre d'espèces de primates dans le pays : singes verts, singes pata, babouins, galagos de Demidoff, mones de Campbell et colobes baï se disputent les nombreux fruits sauvages qui poussent à toute saison. Au sein des 50 espèces de mammifères du parc on trouvait il y a quelques années des buffles de forêt, des panthères, des porcs-épics, des oryctéropes, des servals, des écureuils volants de Beecroft, des pangolins géants ou des civettes.

Près de 200 espèces d'oiseaux évoluent également dans le parc.


A NOTER : Aucun recensement sérieux n'a été effectué depuis longtemps dans le parc en raison des affrontements qui y ont eu lieu dans les années 80 et 90. Certaines espèces animales ont sans doute disparu (la survie du buffle de forêt est particulièrement incertaine). L'arrêt complet de l'activité touristique a dans le même temps sans doute favorisé le développement d'autres espèces et peut-être la venue d'animaux depuis la Guinée Bissau frontalière. Dans tous les cas, l'environnement du parc, son couvert végétal, n'a pas été détérioré. Il s'est même considérablement densifié du fait de l'arrêt total des activités humaines qui pouvaient avoir lieu jadis dans la zone. D'éventuelles actions de réintroduction sont donc envisageables.

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